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détenteurs du bon gout
28 novembre 2010

Hey, Nostradamus! ou comment j'ai failli pleurer un dimanche.

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J’avais déjà lu du Dougy, (oui, je donne des surnoms aux auteurs dont j’ai lu plus d’un titre), et je m’étais bien marrée. Jpod, c’est sex, drugs, and rock’n’roll and Google, avec un deus ex machina final presque monty-pythonesque  (mais pas tant que ça en fait après réflexion).

Donc je m’empare avec avidité de Hey, Nostradamus!, parce que l’a priori est bon. Le pitch est plutôt simple: une histoire à quatre voix dont le point de départ est le massacre de lycéens par d’autres lycéens au sein même du lycée, le tout auréolé d’un catholicisme plutôt myope et quasi hystérique.

Moins drôle que Jpod, donc. Plus dramatique et probablement plus juste dans la description de l’âme humaine, de ses travers, de ses obsessions et de ses zones d’ombre. Ça se sent que Dougy il s’y connaît en humanité, il sait que ces petites bêtes sont pathétiques mais il le dit avec délicatesse, sans forcer, sans devenir le tragédien lyrique et écrasant de poésie surannée que tout bleu de la littérature serait devenu. Et puis il sait causer de l’espoir Dougy, rolalala, qu’est-ce qu’il cause bien de la foi aveugle qu’on peut avoir le Monsieur.

Du coup, j’imagine que ce qu’il reste du livre, une fois celui-ci fermé, dépend de la relation à l’espoir qu’a le lecteur. Si Armand me disait combien c’était un joli livre, moi j’avais une boule au ventre en pensant à quel point tout cela était vain.

C’est surement ça Hey, Nostradamus!, de la joliesse vaine, ou de la vanité jolie ou l’inverse encore.


Douglas COUPLAND, Hey, Nostradamus!, traduit de l’anglais (Canada) par Maryvonne Ssossé, Le Diable Vauvert, 2006, 20 €
Ou 1018, 7.8€

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